Comme hier, Ivry-sur-Seine ambitionne de redevenir un centre névralgique de talents et de savoir-faire. À une station de la BNF, à la confluence de la Marne et de la Seine, le passé industriel du territoire inspire…
La Fabrik réussit le pari d’une architecture hypercontemporaine, emprunte de références aux anciennes manufactures, ces immenses ateliers qui faisaient la part belle à la lumière.
Sa charpente ouverte, sa triple toiture, ses briques noires, ses grandes surfaces vitrées signent une réalisation iconique.
LA FABRIK
Work in progress
7 062 m²
de bureaux et services
1 211 m²
par plateaux environ
715
personnes (200 pers. ERP)
64 places
de stationnement, 3 motos & 4 locaux vélos dont 1 aérien
Au rez-de-chaussée, un commerce indépendant de 284 m2 (ERP) pourra accueillir un point de vente, un showroom ou encore un food-court.
Vue extérieure
Vue aérienne
interview
Une architecture signée par l’agence Emmanuel Combarel Dominique Marrec (ECDM)
LA FABRIK – Un bâtiment pragmatique et frugal situé dans un quartier en mutation d’Ivry-sur-Seine, où l’architecture se décline à partir de l’histoire du lieu
Nous nous sommes attachés à comprendre l’identité d’Ivry avec son passé à la fois artisanal et industriel pour proposer une architecture qui en interprète les signes de manière contemporaine, contribuant ainsi à la définition d’un nouveau quartier en filiation avec une histoire proche.
Ici le quartier induit. Des bâtiments patrimoniaux vont jouxter un nouveau quartier. C’est à partir de ces éléments d’histoire qu’a été pensée l’écriture du projet en essayant de rendre fluide la mutation d’un territoire industriel vers une ville plus résidentielle et plus tertiaire.
L’appartenance au grand territoire, l’insertion du projet dans une trame géographique, économique et urbaine, ont été les points de départ de la réflexion des architectes. Une des caractéristiques majeures des lieux industriels est l’ampleur des vides qui constituent une vacance structurante. Ces vides induisent une organisation spatiale, une organisation des masses et des formes. Les architectes ont ainsi inscrit la parcelle dans l’histoire singulière de ces territoires liés à un passé industrieux : « Les vides, les plateformes et jardins se prolongent, les pignons sont alignés, les perspectives sont décuplées, laissant percevoir la dignité des bâtisses et l’ampleur des toitures ».
Leur projet s’inscrit dans cette organisation préalable avec rigueur. L’emprise du bâtiment sur la parcelle, compacte, permet l’aménagement d’un vaste jardin. En plan, l’empreinte du bâtiment forme un U d’une profondeur intérieure de 18 m adaptée aux bâtiments tertiaires. En volume, il s’agit d’un ensemble unitaire composé de 4 toitures à pentes reprenant la morphologie de la halle voisine.
En résonance avec la matérialité des bâtiments industriels alentour, le bâtiment affiche une peau en briques de parement et des toitures en tuiles, de tonalité sombre.
L’escalier principal est éclairé naturellement, doté de grandes baies vitrées donnant sur la halle voisine.
Les terrasses et le jardin en pleine terre prolongeant les espaces de restauration et de travail ouvrent le tertiaire à de nouveaux usages qui seront à inventer. En ce sens, ils complètent de vastes espaces d’accueil conçus de manière moins statutaire afin de favoriser les rencontres et les échanges.
Emmanuel COMBAREL ECDM Architectes
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